Comme Gindler, elle place au cœur de son travail, la détente, la respiration, et leur interdépendance : la détente, comme préalable incontournable sans lequel rien ne peut advenir ; cet état neutre et régénérant, de disponibilité à l’action, qui permet d’être « sensible au fonctionnement de l’organisme » et vers lequel on doit pouvoir revenir à loisir.
Elle se réfère souvent à l’enfance, considérant que ce travail offre le moyen de s’affranchir des contraintes, de se dépouiller des habitudes corporelles et des inhibitions que l’éducation a imposées peu à peu à notre corps et à notre esprit, pour revenir à un comportement plus sensible et plus instinctif. Fidèle aux expérimentations de Gindler, elle donne à ses cours une tonalité ludique et joyeuse en mettant en place des situations où les élèves revisitent en pleine conscience les apprentissages moteurs et sensoriels de l’enfance.
Ce qui sous-tend sa pratique est la conviction que, par le truchement du corps, l’individu peut revenir au plus près de ce qu’il est vraiment, et qu’alors une nouvelle façon d’envisager le monde s’ouvre à lui et, avec elle, la perspective d’une meilleure compréhension entre les êtres.
“Jamais je n’avais imaginé une telle rencontre avec moi-même à travers des sensations corporelles”
Alice Aginski
Alice Aginski est l’auteur de deux livres parus aux Éditions Guy Trédaniel : “Sur le chemin de la détente” (1994) et “Rééducation fonctionnelle guidée à partir du chemin de la détente” (2000).